Comment nos relations sociales influencent notre alimentation

Published by

on

Les 3 dimensions de l’alimentation

On dit que l’alimentation a 3 dimensions, et que celles-ci sont interdépendantes. Elles déterminent non seulement notre comportement et nos habitudes alimentaires (nos goûts, nos besoins, nos croyances…), mais aussi notre relation avec la nourriture sur le long terme.
La prise en compte de chacune de ces dimensions est nécessaire pour atteindre un équilibre sain, car elles influencent notre bien-être physique et mental.

Il est donc crucial de comprendre comment nos choix alimentaires sont façonnés par divers facteurs, afin de mieux se connaître et de mieux se comprendre.

Présentation graphique des 3 dimensions de l'alimentation : biologique, culturelle et individuelle, qui impactent notre comportement alimentaire

La dimension biologique (ou physiologique) est la principale dimension du comportement alimentaire. Elle permet d’assurer l’apport en énergie et en nutriments nécessaires à l’ensemble des cellules de l’organisme, garantissant ainsi son bon fonctionnement.
Cette dimension englobe non seulement les sensations de faim et de satiété, mais également les besoins spécifiques qui varient selon l’âge, le sexe et l’état de santé de chaque individu. De plus, elle prend en compte le fonctionnement du métabolisme, qui joue un rôle crucial dans la manière dont les aliments sont digérés et assimilés, ainsi que les processus hormonaux qui régulent ces mécanismes.

La dimension individuelle (ou identitaire) est déterminée par 4 caractéristiques individuelles : 
– Les goûts : : les préférences, les aversions alimentaires et les expériences passées jouent un rôle essentiel.
– L’éducation : avec l’apprentissage (ou non) de la cuisine, la découverte d’un certain nombre d’aliments, l’habitude à certaines saveurs…
– Les croyances personnelles : ce que l’on considère bon ou mauvais pour sa santé, éthique ou moral.
– L’état émotionnel : certaines émotions comme le stress, la tristesse ou la joie peuvent modifier notre comportement alimentaire.

« Nous sommes ce que nous mangeons. »
– Hippocrate

Enfin, la dimension culturelle et sociale est influencée par 2 déterminants majeurs :
– la position sociale (l’appartenance sociale)
– le cycle de vie (l’âge, la structure du ménage et/ou la situation familiale)

Ils déterminent les modes de vie et les habitudes culinaires et ont une influence sur le rapport aux normes alimentaires. Par exemple, la position sociale joue plutôt sur les aliments consommés et sur le rapport aux normes nutritionnelles et corporelles, tandis que le cycle de vie a surtout un effet sur les contextes des repas.

On peut aussi inclure une quatrième dimension ayant un rôle dans le comportement alimentaire : la dimension environnementale. Cette dernière fait référence à la facilité d’accès aux aliments (lieu de vie et commerces à proximité) ainsi qu’au lieu des repas (en extérieur ou à la maison, à table ou devant la TV…).

La dimension socio-culturelle

Alors, comment nos relations sociales influencent elles notre alimentation ?
Quels liens directs existe-t-il ?


Pour répondre à ces questions, j’aimerai aborder dans cet article deux façons de percevoir l’alimentation dans nos relations sociales.

L’importance des repas partagés

Quand l’alimentation est synonyme de partage, de convivialité, de retrouvailles, de fête, quand elle nous permet de créer de nouveaux souvenirs, elle devient bien plus qu’un simple besoin physiologique.
Le repas se transforme en une occasion de rassembler amis et famille, en un moment précieux souvent agrémenté de rires, de discussions animées et de traditions qui se transmettent de génération en génération.

Repas convivial pris en famille

Ainsi, partager un repas avec des proches peut modifier directement notre comportement alimentaire :

  1. Impact émotionnel : les repas en groupe sont associés à des émotions positives telles que le plaisir, le sentiment d’appartenance et la joie.
  2. Bien-être : les repas partagés sont souvent plus joyeux, réduisent le stress et apportent une satisfaction émotionnelle accrue, car ils offrent un moment de convivialité et d’échange.
  3. Rythme de repas : manger avec d’autres aide à structurer les repas autour de moments conviviaux, créant une atmosphère agréable ce qui peut réduire les prises alimentaires impulsives ou isolées.

L’importance des repas partagés réside donc dans la vision positive de l’alimentation que cela peut nous apporter.

La pression sociale

Parfois, le repas en société ne représente pas seulement un moment pour savourer un bon repas, mais également une occasion de faire face à des pressions sociales qui peuvent influencer nos choix et comportements alimentaires.

Déjeuner d'affaires au restaurant

Dans l’assiette, la pression sociale agit à différents niveaux :

  1. Quantité ingérée : bien que l’on tende à manger plus en groupe, influencé par la convivialité et le partage, la pression sociale peut aussi nous pousser à manger moins qu’à notre habitude. Cela dépend des normes imposées par les personnes à notre table : une grand-mère gâteau se vexerait de ne pas nous voir finir notre assiette, tandis qu’une tante faisant attention à sa ligne depuis ses 15 ans ferait les gros yeux de nous voir nous resservir…
  2. Choix alimentaires : l’influence sociale est forte. On a tendance à adopter les choix alimentaires de notre entourage, qu’ils soient sains ou plus riches, pour ne pas se démarquer.
  3. Conformité sociale : on ajuste souvent notre manière de manger pour s’aligner sur la norme du groupe. Si les autres mangent plus ou font des choix spécifiques, cela peut pousser à consommer de la même manière pour rester en phase avec l’ambiance collective, même si cela diffère des choix habituels.

La pression sociale, parfois plus ou moins forte, tend donc à modifier nos comportements alimentaires et à adopter une relation plus contrôlée ou déséquilibrée avec la nourriture.

Manger seul ou en groupe ?

Alors, vaut-il mieux manger seul ou en groupe ?

Eh bien, en réalité, je suis convaincue que les deux sont importants.
Profiter d’un repas pris seul et dans le calme permet de se reconnecter à ses envies, ses besoins et ses sensations, offrant ainsi un moment pour nous aider à mieux comprendre nos préférences alimentaires et à développer une relation plus saine avec la nourriture.

De cette manière, lors des prochains repas pris en groupe, il sera possible de profiter pleinement d’un moment de convivialité tout en sachant respecter ses propres habitudes alimentaires, ce qui est essentiel pour maintenir un équilibre et éviter toute forme de pression sociale.


Et vous, quel rôle joue l’alimentation dans vos relations sociales ?
Avez-vous un souvenir préféré autour d’une table ?

Pour aller plus loin et en savoir plus sur comment harmoniser bien-être et vie sociale, n’hésitez pas à me contacter pour des conseils personnalisés en consultation.


Newsletter

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles de blog par e-mail.

Laisser un commentaire

Previous Post
Next Post