A l’inverse de la faim, l’envie de manger émotionnelle nous pousse à consommer certains aliments en réponse à un besoin psychique, et non à un besoin physique.
D’ailleurs l’alimentation émotionnelle se caractérise presque toujours par une forte envie d’aliments sucrés, salés et/ou gras. Il ne s’agit donc pas d’aliments réputés pour être “nourrissants”, mais plutôt connus pour être source de plaisir.
Et c’est exactement ce qui est recherché quand on mange ses émotions !
Pourquoi on mange ses émotions ?
Manger ses émotions, c’est en fait un mécanisme très courant. Parfois, on le fait dans un moment de joie : on partage un gâteau d’anniversaire par tradition (même si on a plus vraiment faim après le repas), on s’offre un beignet sur le plage juste par gourmandise, on teste un nouveau dessert lors d’un voyage juste pour l’expérience…
Mais la plupart du temps, quand on parle de « manger ses émotions », on fait plutôt référence à des émotions négatives ou tout du moins désagréables. Ca arrive lorsque ton cerveau cherche une solution rapide pour apaiser une tension émotionnelle.
- Quand tu ressens du stress, de l’ennui, de la tristesse, ton corps sécrète différentes hormones (comme le cortisol par exemple). Et ces variations hormonales influencent directement ton appétit et tes envies alimentaires.
- Le fait de manger active aussi le circuit de la récompense dans le cerveau. Pour faire simple, ton corps comprend : “quand je mange, je me sens mieux… donc je recommence.” C’est un conditionnement naturel qui te sert de soutien émotionnel.
- Il faut aussi savoir que beaucoup d’entre nous ont appris très tôt, dès l’enfance, à associer nourriture et émotions : “un bonbon pour te consoler”, “un gâteau pour te récompenser”. Avec le temps, cette habitude devient automatique.
En résumé, manger ses émotions c’est TOUT sauf du manque de volonté. C’est simplement une réponse simple qu’utilise ton cerveau ou un réflexe que tu as appris qui t’aide à t’apaiser sur le moment.
Quelles sont les conséquences de l’alimentation émotionnelle ?
En fait, il y a 2 sortes de conséquences : les positives et les négatives.
A court terme :
– Tu ressens un soulagement immédiat : la nourriture que tu consommes agit comme un pansement émotionnel.
– Tu te sens généralement réconforté(e), apaisé(e), occupé(e) : tu te vides la tête.
– C’est une stratégie de coping (d’adaptation) qui peut t’aider ponctuellement quand tu n’as pas d’autre ressource sous la main.
A long terme, en revanche :
– La faim émotionnelle ne s’arrête pas quand ton estomac est plein : tu peux donc avoir tendance à manger plus que ce dont ton corps a réellement besoin.
– Cela entraîne souvent de la culpabilité, ce qui nourrit un cercle vicieux : émotions négatives → réponse par la nourriture → culpabilité → émotions négatives.
– Ton corps n’est pas nourri de la bonne manière : tu ne réponds pas à ta vraie faim, donc tu perds parfois la connexion avec tes sensations alimentaires.
– À partir d’un certain temps, ça peut impacter ton poids, ta digestion, ton énergie et renforcer une relation conflictuelle avec la nourriture.
Ce que tu dois retenir c’est que manger ses émotions n’est ni anormal ni honteux. C’est humain !
Le vrai sujet, c’est : est-ce que c’est devenu ton unique stratégie pour gérer tes émotions ?
Si oui, c’est là dessus qu’on peut travailler ensemble pour trouver d’autres clés, sans enlever le plaisir de manger.
Le mot de la fin
En consultation, c’est une thématique sur laquelle on travaille avec de multiples outils : journal émotionnel, carnet de suivi, fiches d’alternatives personnalisées… Puis, au fil du suivi, on se concentre sur les sensations alimentaires, le rapport au corps, le stress et tout ce qui peut avoir un impact sur ton équilibre et ta relation avec la nourriture.
Si tu veux en savoir plus sur les suivis diététiques :


Laisser un commentaire